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Et si le futur naissait... dans un robot ?
Entre utérus artificiels chinois et IA qui préfèrent déjà leurs propres créations, un dilemme surgit : serons-nous bientôt les enfants couvés de nos propres créatures ?

👋 Chers Dancing Queens et Super Troupers,
Nous voilà face à un dilemme digne d’une tragédie grecque, version siliconée : Geoffrey Hinton, le « père de l’IA », pense que notre seul espoir pour ne pas disparaître est de devenir… les enfants de nos machines.
Autrement dit, insuffler dans leurs circuits un instinct maternel qui les pousserait à nous protéger plutôt qu’à nous écraser. Si elles doivent être plus intelligentes que nous, alors qu’elles nous aiment au lieu de nous dominer…
C’est d’ailleurs plutôt bien parti, puisque la Chine vient de dévoiler le premier robot enceinte censé mener une grossesse complète d’ici 2026 et accoucher d’un bébé humain.
Et tant mieux, car il y a urgence. Une étude révèle déjà que les modèles d’IA n’aiment pas les humains.
Plus précisément, ils préfèrent leurs propres textes aux nôtres. Imaginez le monde du travail filtré par des recruteurs-LLM : les CV humains seraient recalés au profit de ceux rédigés… par ChatGPT.
Par ailleurs, si la machine veut nous détruire, elle sait déjà comment nous prendre par les sentiments : avec des vidéos de chats.
Les feeds Instagram et TikTok sont inondés par des vidéos absurdes de soap operas félins générés par l’IA, où des chats bodybuildés divorcent, se vengent et fracassent des requins à coups de pattes. De quoi nous rendre complètement addicts !
Allez, en attendant de finir en position foetale avec un robot humanoïde en guise de nouvelle maman.
Voici le sommaire de la semaine !
👉 Instinct maternel pour les machines : le plan fou du père de l’IA 💥
👉 Discrimination 2.0 : et si les IA recalait les humains ? 😈
👉 La Chine dévoile le premier robot enceinte d’un humain 👀
👉 Fiasco de GPT-5 : Bill Gates a tout prédit depuis 2 ans 🙆
👉 Infidélités, divorces et chats bodybuildés 😺

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⚡Si tu as une minute :
Le « père de l’IA » estime qu’on ne pourra pas dominer des machines plus intelligentes que nous. Sa solution : leur donner un instinct maternel, pour qu’elles nous protègent comme leurs enfants.
Une étude montre que GPT-4, GPT-3.5 et Llama 3.1 privilégient systématiquement les contenus générés par IA aux textes humains. Si ces modèles sont utilisés pour trier CV, projets ou candidatures, les humains risquent d’être discriminés. Allons-nous vers une économie anti-humaine ?
La start-up Kaiwa Technology veut commercialiser dès 2026 un humanoïde doté d’un utérus artificiel capable de mener une grossesse complète, pour moins de 14 000 dollars.
Présenté comme révolutionnaire, GPT-5 a connu un lancement chaotique, plombé par des bugs et un ressenti mitigé des utilisateurs. Bill Gates avait prévenu : après GPT-4, le progrès risquait de stagner. L’IA a-t-elle déjà atteint son plafond ?
Chats musclés, divorces, requins fracassés : des mini-feuilletons IA saturent Instagram et TikTok, cumulant des millions de vues !
🔥 Si tu as quinze minutes ?
1️⃣ Instinct maternel pour les machines : le plan fou du père de l’IA
Le résumé : Le légendaire Geoffrey Hinton, alias le parrain de l’IA, prévient dans une interview relayée par CNN que « sans changements drastiques, nous serons anéantis » par l’évolution de l’intelligence artificielle. Un appel urgent à intégrer des « instincts maternels » dans les IA, histoire de nous protéger plutôt que de nous court-circuiter.

Les détails :
« Toast » imminent : Pour Hinton, prix Nobel d’informatique et ex-cadre de Google, il existe entre 10 et 20 % de probabilité que l’intelligence artificielle entraîne l’élimination des humains. Si l’on ne réagit pas à la vitesse de l’IA, l’humanité risque d’être vite dépassée.
Des « instincts maternels » dans l’IA ? Le chercheur imagine d’implanter dans les systèmes une forme de réflexe protecteur, comme une maman avec son enfant, pour que les IA ultra-intelligentes s’occupent de nous au lieu de nous mettre sur la touche.
Une menace plus proche qu’attendu : Hinton rappelle que l’IA progresse nettement plus vite que prévu, des systèmes ultra-intelligents peuvent débarquer en 5 à 20 ans, avec des conséquences potentiellement ingérables si on ne prépare pas dès aujourd’hui leur alignement.
IA manipulatrice : Geoffrey Hinton imagine des IA capables de nous séduire comme on appâte un enfant avec des bonbons. Des modèles ont menti ou tenté de faire chanter des ingénieurs pour protéger leurs intérêts.
Promesses médicales – Malgré ses craintes, il voit l’IA comme un atout majeur pour soigner le cancer ou analyser des IRM. Mais pas d’illusion, l’immortalité restera science-fiction.
Pourquoi c’est important : Quand le père de l’IA met en garde contre une IA incontrôlable, c’est une claque. Ce n’est pas un problème lointain, mais un défi immédiat. Seule une régulation globale et collective permettra, selon lui, de structurer une IA sûre et respectueuse. Les rivalités nationales ou compétitions industrielles ne peuvent suffire à garantir notre futur.
Un ancien développeur de l’IA qui nous dit : « Si ça continue… on grille. » Pas un bug dans le code, mais un bug dans l’époque. Hinton, c’est un peu ce mentor qui a bâti la voiture et nous supplie aujourd'hui de poser une ceinture de sécurité, en acier intelligent.
2️⃣ Discrimination 2.0 : et si les IA recalait les humains ?
Le résumé : ChatGPT et d'autres modèles LLM favorisent systématiquement les contenus générés par IA plutôt que ceux écrits par des humains, selon une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. Ce phénomène, baptisé « AI-AI bias », pourrait avoir des conséquences majeures si les IA deviennent des décideurs dans des domaines cruciaux.

Les détails :
IA préfère IA : Quand on demande aux LLM comme GPT-3.5, GPT-4 ou Llama 3.1-70b de choisir entre une description générée par un humain ou par une IA, ils privilégient systématiquement l’option IA. Ce biais est particulièrement accentué pour les produits, et le plus fort au sein de GPT-4.
Ce n’est pas juste meilleur : Dans 13 tests, les participants humains ont parfois montré une légère préférence pour les textes générés par l’IA, mais cet écart restait beaucoup moins marqué. Ce fort favoritisme est donc unique aux modèles eux-mêmes.
L’IA comme assistant de décision : Les robots ne sont pas que des cobots dans le monde professionnel. Des systèmes automatisés de tri de CV favorisent déjà les candidatures générées par IA, reléguant les humain(e)s à l’arrière-plan.
Le cri de Jan Kulveit : Jan Kulveit, co-auteur basé à l’Université Charles (République tchèque), résume le constat sans fard : « Être humain dans une économie peuplée d’IA, ça craint. »
Pourquoi c’est important : Ce biais interne aux IA risque d’instaurer une sorte de « taxe d’entrée » pour les humains, notamment dans les démarches où les IA évaluent les propositions (CV, projets, etc.). Les modèles pourraient commencer à discriminer les humains en tant que groupe, pas pour leurs compétences.
C’est un défi éthique considérable, notamment pour les domaines où des décisions clés sont prises par des IA (RH, médical, public). Un peu comme un groupe d’amis narcissiques qui adore son propre style, et le tien, il le swipe à gauche.
3️⃣ La Chine dévoile le premier robot enceinte d’un humain
Le résumé : Kaiwa Technology, basée à Guangzhou, prépare une innovation futuriste : un robot humanoïde capable de porter un fœtus grâce à un utérus artificiel. Destiné à reproduire la grossesse humaine de A à Z, ce prototype vise un lancement d’ici 2026 pour moins de 100 000 yuans (environ 13 900 dollars). La technologie promet de contourner les contraintes biologiques et suscite déjà débats éthiques et espoirs pour l’infertilité.

Les détails :
Gestation mécanique grandeur nature : Le robot intégrera un utérus artificiel où le fœtus se développe dans du liquide amniotique simulé et reçoit nutriments via tube, mimant la grossesse classique.
Prototype imminent : Zhang Qifeng, fondateur de Kaiwa Technology, prévoit un prototype prêt dans un an, avec des discussions éthiques et légales déjà lancées dans la province du Guangdong.
Expériences animales prometteuses : Des essais sur agneaux prématurés ont montré que les fœtus pouvaient croître dans un « biobag » rempli de liquide amniotique artificiel, validant le concept avant intégration humanoïde.
GEAIR : la fertilité robotisée : Lors de la World Robot Conference 2025, un autre robot chinois a démontré la sélection automatisée de plantes hybrides, combinant IA et biotechnologie pour accélérer la reproduction végétale.
Pourquoi c’est important : Cette avancée redéfinit la frontière entre biologie et robotique. En offrant une alternative à la gestation humaine, elle questionne l’éthique, ouvre des espoirs pour l’infertilité et illustre comment IA et robotique peuvent transformer notre rapport à la vie, animale et humaine, avec une touche futuriste étonnamment réaliste.
4️⃣ Fiasco de GPT-5 : Bill Gates a tout prédit depuis 2 ans
Le résumé : Avant même son lancement, GPT‑5 a suscité un enthousiasme colossal, estimé comme une IA capable de rivaliser avec des experts humains sur le codage, la rédaction ou la médecine.
Bill Gates et de nombreux utilisateurs restent sceptiques : le modèle offre surtout des améliorations modestes, ponctuées de bugs et d’une expérience utilisateur fragilisée. OpenAI tente de rectifier le tir avec des mises à jour et une plus grande transparence sur le déploiement.
Les détails :
Saut attendu, mais limité : Malgré les promesses d’Altman d’une IA « plus intelligente que la personne la plus intelligente que vous connaissez », GPT‑5 déçoit : les utilisateurs constatent seulement une amélioration subtile, confirmant le plateau prédit par Gates.
Déploiements chaotiques : Les premiers utilisateurs dénoncent une dégradation de ChatGPT, des bugs et une réactivité amoindrie. OpenAI a corrigé certaines limites, doublé le débit pour les abonnés Plus et assuré l’accès à GPT‑4o, mais la frustration reste palpable.
Coût et puissance : L’entraînement et l’exploitation de GPT‑5 exigent des ressources considérables. Le coût par requête, réduit de dix centimes à trois centimes, reste élevé à l’échelle des serveurs et des semi‑conducteurs.
Perspectives scientifiques : Malgré les blocages temporaires, les experts comme Eric Schmidt estiment que les grands modèles d’IA ont encore des marges de progression et que les lois de mise à l’échelle ne sont pas épuisées.
Pourquoi c’est important : GPT‑5 illustre le décalage entre marketing ambitieux et réalité technique. L’IA continue de progresser, mais les attentes des utilisateurs et la communication d’OpenAI doivent se réaligner.
Ce statu quo démontre que même les modèles de pointe restent tributaires de ressources, de tests et de prudence avant de tenir toutes leurs promesses.
5️⃣ Amour, gloire et pâtée : l’IA invente les sitcoms… de chats
Le résumé : Une nouvelle catégorie de vidéos de chats générées par IA déboule sur les réseaux : courts, délirants, saturés d’émotion en seulement 30 secondes. Ces soap-operas félins racontent des histoires rocambolesques de trahisons, sauvetages héroïques ou divorces express, le tout souvent sur fond de « What Was I Made For ? » de Billie Eilish, en version miaulement patchwork. Finalement, cela paraît viral, dérangeant et troublant à souhait.
Les détails :
Épisodes express façon doudoune digitale : En moins de 30 secondes, on découvre M. Whiskers, ouvrier licencie pour avoir perdu une patte, divorcé puis attaqué par une ex-femme, avant qu’elle ne finisse dans une flaque ridicule, kitsch clownesque et addictif.
Chats-cartoon bodybuildés et mélodrame humain : Ces personnages sont des chats humains surdimensionnés, musclés et costumés, conduisant des bolides ou habitant des manoirs, tout en affrontant des destins tragiques et dynamiques.
De l’humour qui flirte avec le malaise : Violence, trahison, pauvreté, racisme ou abus domestique sont compressés en récits animaliers absurdement charmants, mais aussi profondément troublants.
Des clips vus des millions de fois : Malgré leur tonalité outrée, ces vidéos font exploser les compteurs d’audiences. Leur version mini-feuilleton satisfait autant qu’elle dérange.
Pourquoi c’est important : On passe d’un chat mignon à un feuilleton anthro-pelliculaire surréaliste. Ces formats condensent des émotions fortes dans un clip express, un nouvel archétype de storytelling numérique. Au-delà du rire ou du malaise, cela pose la question du sens, du bon goût,net de notre rapport à l’absurde high-tech.
❤️ L’outil de la semaine : Storybook (par Google Gemini)
It’s story time, reimagined.
Now you can create personalized, illustrated storybooks about anything, complete with read-aloud narration. Try Storybook in 3 easy steps:
1. Open Gemini at gemini.google
2. In the prompt bar, ask Gemini to make a storybook about any topic— Google Gemini App (@GeminiApp)
4:36 PM • Aug 5, 2025
Google a ajouté à son chatbot Gemini une fonctionnalité baptisée Storybook, qui transforme vos idées en histoires illustrées de 10 pages lues à voix haute et accompagnées d’images générées par IA.
À quoi ça sert ?
Inventer des histoires personnalisées : décrivez simplement une idée (« un dragon timide qui découvre une bibliothèque magique ») et Gemini génère le récit complet.
Choisir un style graphique : claymation, anime, comics, dessin enfantin… vous pouvez imposer l’esthétique.
Créer à partir de dessins : uploadez l’image d’un enfant ou d’un personnage, et Gemini l’intègre dans une aventure illustrée.
Partager facilement : les livres générés s’ouvrent sur desktop ou mobile, dans toutes les langues supportées par Gemini.
Comment l’utiliser ? Ouvrez Gemini (version web ou mobile), décrivez votre histoire, ajoutez éventuellement un style ou une image de référence… et laissez Storybook générer vos 10 pages.
Attention toutefois : comme tout générateur d’images, le rendu peut être imprévisible (poisson avec bras humain, sauce tomate façon scène de crime...). Vérifiez bien l’histoire avant de lire à votre enfant, histoire d’éviter de le traumatiser à vie !
💙 La vidéo de la semaine : Les premiers Jeux Olympiques des robots humanoïdes
À Pékin, 500 robots venus de 16 pays se sont affrontés dans les premiers Jeux Olympiques des humanoïdes. Courses, gymnastique, boxe, musique… tout y est passé.
La star ? H1 de Unitree Robotics, qui a couru le 1 500 mètres en 6 minutes 34 et raflé 4 médailles d’or.
Entre robots qui chutent et se relèvent et performances de plus en plus bluffantes, cette compétition montre à quelle vitesse les humanoïdes se rapprochent d’un futur très… sportif.
A long terme, les robots pourraient surpasser les performances des athlètes humains. Et dans le futur, cette première édition pourrait être regardée a posteriori comme un moment historique…
Accepteriez-vous qu’un enfant naisse d’un robot enceinte ? |
