L’IA a des yeux, des dollars et un goût douteux pour Noël

👋 Chers Dancing Queens et Super Troupers,

On assiste à une scène digne d’un crossover Marvel : Microsoft, Google et OpenAI se partagent le pouvoir cosmique de l’image, pendant que Coca-Cola fait fondre la rétine du Père Noël et qu’un économiste vient gâcher la fête en disant que, non, l’IA n’a pas (encore) volé nos jobs.

Microsoft ouvre le bal avec MAI-Image-1, son premier générateur maison qui transforme Bing en photographe de studio. Le message est clair : fini le rôle de sidekick d’OpenAI, Redmond veut jouer dans la cour des créateurs visuels avec son propre cerveau de pixels.

En face, Google ne compte pas se laisser croquer la banane : Nano Banana 2 promet des rendus quasi 4K sur smartphone, des textes nets, des visages cohérents et des images plus « culture aware » que jamais. Le tout en dix secondes chrono. Le duel des géants devient une guerre d’esthétique.

Pendant ce temps, OpenAI signe un contrat titanesque de 38 milliards de dollars avec Amazon Web Services, histoire de s’offrir une centrale nucléaire de GPU. On ne parle plus de “serveurs”, mais de véritables usines à calculs. La preuve que la prochaine bataille de l’IA ne se jouera plus sur les algorithmes, mais sur les mégawatts.

Au rayon des humains (souvenez-vous d’eux), les chiffres de l’emploi US semblent déconnectés de la Bourse, avec des offres en chute et des actions en plein boom. 

L’IA n’est pas l’unique coupable, disent les économistes : la Fed aurait plus de sang sur les mains que ChatGPT. Autrement dit, si ton job fond, ce n’est peut-être pas à cause du robot, mais du banquier.

Et pour finir en beauté (ou pas) Coca-Cola nous offre une pub de Noël sous acide visuel, avec des ours sous Red Bull et des camions enfin capables de rouler. 

Un exploit technique, certes, mais qui confirme une tendance : la pub 100 % IA avance à pas de géant… quitte à perdre un peu de son âme (et de ses graphistes).

Bref, entre les modèles qui s’émancipent, les marchés qui s’enflamment et les ours polaires sous LSD.

Voici le sommaire de la semaine :

👉 MAI-Image-1 : Microsoft lâche son générateur d’images maison 🖼️

👉 Nano Banana 2 : l’IA photo pro qui tient dans la poche 📸

👉 $38 milliards : OpenAI signe avec Amazon Web Services 💰

👉 Emploi en chute, Bourse en plein boom : l’IA n’y serait pour rien, selon un économiste 📉

👉 Coca-Cola et l’IA : un Noël sous acide visuel 🎄

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1️⃣ MAI-Image-1 : Microsoft lâche son générateur d’images maison

Le résumé : Microsoft muscle sa créativité avec MAI-Image-1, son tout premier modèle interne de génération d’images. L’outil vient d’arriver sur Bing Image Creator et Copilot Audio Expressions, promettant un rendu plus rapide et plus réaliste que ses rivaux.

Pour l’instant, l’Europe devra patienter, le modèle n’y étant pas encore déployé. Mustafa Suleyman, patron de l’IA chez Microsoft, s’en amuse sur X : « il excelle vraiment », surtout pour les paysages, les scènes de cuisine et les jeux de lumière.

Les détails :

• Un photographe numérique dopé à l’IA : MAI-Image-1 brille par son sens de la lumière et du détail. Microsoft évoque une précision digne d’un studio photo, notamment dans les reflets, les textures naturelles et les ambiances lumineuses. Le tout, à une vitesse d’exécution qui rend jaloux bien des modèles plus lourds.

• Copilot Audio prend des couleurs : Le modèle illustre aussi les récits audio générés par IA dans le mode histoire de Copilot Audio Expressions, mêlant narration et image en temps réel. Une petite révolution pour les conteurs numériques.

• Un écosystème MAI en expansion : MAI-Image-1 rejoint les modèles MAI-Voice-1 et MAI-1-preview, présentés en août. Microsoft bâtit peu à peu son propre cerveau visuel et sonore, sans rompre pour autant avec OpenAI, dont il utilise encore GPT-5 et DALL-E 3.

• Un modèle encore en rodage : Le lancement reste partiel. Microsoft promet une arrivée prochaine en Europe, mais ne précise pas la date. En attendant, le modèle cohabite avec GPT-4o et DALL-E 3 dans Bing, histoire de garder la main sur la créativité mondiale

Pourquoi c’est important : Avec MAI-Image-1, Microsoft trace une voie plus autonome dans la galaxie IA. En développant ses propres modèles, la firme réduit sa dépendance à OpenAI tout en renforçant Copilot et Bing. Une stratégie qui sent bon la liberté et un léger parfum de rivalité technologique.

2️⃣ Nano Banana 2 : l’IA photo pro qui tient dans la poche

Le résumé : Google prépare Nano Banana 2, aussi appelé GEMPIX 2, propulsé par Gemini 3 Pro Image. L’outil promet des visuels proches du 4K directement sur smartphone. La mise à jour arrive possiblement mi-novembre 2025.

Elle apporte des textes enfin lisibles, une meilleure prise en compte du contexte culturel, une cohérence parfaite entre les scènes et des rendus accélérés. Après le succès du premier Nano Banana qui a séduit plus de dix millions d’utilisateurs, Google veut frapper encore plus fort.

Les détails :

Pourquoi c’est important : Nano Banana 2 promet de démocratiser l’imagerie professionnelle sur smartphone : meilleure lisibilité, réalisme localisé, continuité narrative et rapidité. Pour les créatifs et les marketeurs, c’est une boîte à outils puissante ; pour la culture web, c’est une nouvelle vague virale à venir — et Google conserve ainsi son avance grand public.

3️⃣ $38 milliards : OpenAI signe avec Amazon Web Services

Le résumé : OpenAI a conclu un contrat historique avec AWS pour 38 milliards de dollars sur sept ans, afin d’accéder à des centaines de milliers de processeurs GPU Nvidia. Cette annonce du 3 novembre 2025 marque un tournant : l’époque où Microsoft restait l’unique fournisseur cloud est terminée.

Les détails :

• Changement d’alliance stratégique : Le 3 novembre 2025, OpenAI a officialisé son accord de 38 milliards $ avec AWS, rompant son exclusivité avec Microsoft.

• Puissance de calcul XXL : Le contrat donne accès à des centaines de milliers de GPU Nvidia pour entraîner et faire tourner les modèles IA, avec pleine capacité d’ici fin 2026.

• Effet boursier immédiat : La nouvelle a propulsé l’action Amazon à +5 % en pré-marché, signe que Wall Street mise gros sur l’IA > cloud.

• Vers « l’usine à calculs » : OpenAI ambitionne de déployer un gigawatt de calcul par semaine pour ses IA agentiques, illustrant la taille du défi.

• Une dépendance diversifiée : Même si OpenAI s’émancipe, il conserve aussi des accords avec Microsoft Azure, Oracle ou Google Cloud, ce qui montre l’ampleur de ses besoins.

Pourquoi c’est important : Parce que ce contrat symbolise l’entrée dans l’ère où l’IA de pointe ne peut plus se contenter d’infrastructures classiques. Elle exige des usines de calcul. Pour OpenAI, c’est un mouvement d’émancipation stratégique. Pour Amazon, un coup de projecteur majeur dans la course au cloud IA. Et pour nous, utilisateurs, la promesse que les outils IA de demain seront plus vastes, plus puissants et peut-être plus rapides.

4️⃣ Emploi en chute, Bourse en plein boom : l’IA n’y serait pour rien, selon un économiste

Le résumé : Depuis le lancement de ChatGPT en novembre 2022, le marché américain affiche un double visage : les offres d’emploi ont reculé d’environ 30 % tandis que le S&P 500 a bondi près de 70 %. Plusieurs experts pointent cependant la politique monétaire, et non l’IA seule, comme le moteur principal de cette contraction.

Les détails :

• La chronologie qui compte : Le pic des offres survient en mars 2022, coïncidant avec le début de la vague de hausses de taux de la Fed, première explication structurelle du recul des recrutements.

• Secteurs les plus touchés : Les filières capitalistiques trinquent le plus : construction (- près de 40 % d’annonces en un an), industrie manufacturière et énergie subissent la hausse du coût du crédit et les frictions commerciales.

• La Bourse en mode IA : JPMorgan attribue 75 % des gains du S&P 500 depuis fin 2022 aux actions liées à l’IA. Six géants pèsent aujourd’hui ~44 % de l’indice et auraient créé environ 5 000 Md$ de richesse pour les ménages en un an.

• La jeunesse en première ligne : Des données de Stanford montrent une baisse relative de 13 % de l’emploi chez les 22-25 ans dans les postes automatisables. Par contre, la demande de profils expérimentés en IA reste forte.

• Perspectives : Le BLS anticipe +17,9 % d’emplois pour développeurs et métiers IA d’ici 2033, signe d’une transformation plus que d’une destruction pure.

Pourquoi c’est important : Ce portrait binaire invite à des réponses mixtes : soutien ciblé aux secteurs vulnérables, formations massives vers l’IA et régulations économiques pour répartir équitablement les gains technologiques.

5️⃣ Coca-Cola et l’IA : un Noël sous acide visuel

Le résumé : Pour sa campagne de Noël 2025 baptisée « Les fêtes approchent », Coca-Cola replonge dans l’intelligence artificielle générative, avec un résultat pour le moins déroutant. Après les critiques de 2024 sur ses pubs aux visages flous et aux roues figées, la marque récidive avec une version truffée d’animaux étrangement animés.

Malgré une esthétique datée et un ton maladroit, le projet, dirigé par Manolo Arroyo, reste une prouesse logistique : cent participants, dont cinq experts de Silverside, ont généré plus de 70 000 clips en un mois, un record d’efficacité.

Les détails :

• Des ours polaires sous stéroïdes visuels : La publicité mise sur une ménagerie improbable — ours, panda, paresseux — pour contourner la difficulté des visages humains. Le mélange entre réalisme bancal et cartoon donne une impression de collage numérique un peu ivre.

• Les roues tournent enfin : Petit progrès : les camions rouges mythiques roulent vraiment cette fois, leurs pneus ne flottent plus sur la neige comme l’an dernier.

• Silverside et Secret Level aux manettes : Les deux studios spécialisés en IA orchestrent la campagne, déjà à l’origine des pubs 2024. Ils ont conçu les milliers de séquences sous la houlette de cinq « spécialistes en IA ».

• Un tournage express : Selon Manolo Arroyo, la création n’a nécessité qu’un mois, contre une année pour une production classique. C’est plus rapide et moins coûteux, mais visuellement discutable.

• Publicités sans humains, emplois en question : Avec Google diffusant aussi sa première pub 100 % IA, la tendance s’installe, au grand dam des créatifs qui voient leurs postes fondre plus vite.

Pourquoi c’est important : Entre prouesse technique et cauchemar esthétique, Coca-Cola illustre le dilemme actuel de la publicité : produire à vitesse lumière ou préserver la magie du réel. L’IA promet l’efficacité, mais au prix du charme et peut-être de quelques carrières humaines.

Google transforme enfin Maps en véritable copilote intelligent avec Gemini, son assistant IA intégré. Objectif : rendre la conduite (et la vie) plus fluide, plus sûre, et franchement plus cool.

À quoi ça sert ?

• Conduite mains libres et conversationnelle : finis les “500 m à droite” incompréhensibles ; tu peux simplement dire : “trouve-moi un resto vegan pas cher sur la route, et regarde s’il y a du parking.”

• Tâches complexes à la voix : Gemini peut ajouter un événement à ton agenda, partager ton ETA, ou trouver une borne de recharge sans que tu lèves un doigt.

• Signalement vocal instantané : un accident, une inondation ? Tu dis, Maps signale.

• Guidage par repères réels : “Tourne à droite après le Thai Siam Restaurant”, bienvenue dans la navigation humaine.

• Exploration visuelle avec Lens : tu pointes la caméra vers un lieu et Gemini t’explique ce que c’est, pourquoi c’est populaire et quelle est l’ambiance à l’intérieur.

• Alertes proactives : même sans navigation active, Maps te prévient des embouteillages ou fermetures de route avant que tu sois coincé dedans.

Comment l’utiliser ?

Mets à jour Google Maps (Android ou iOS) et active Gemini là où il est disponible. Dis simplement “Hey Gemini” pour parler à ton copilote numérique. Les nouvelles fonctions se déploient progressivement aux États-Unis avant d’arriver ailleurs dans le monde.

💙​ La vidéo de la semaine : Walk My Walk, le premier hit 100 % IA en tête des charts