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Quand l’IA devient prof, psy et patron
Rentrée explosive pour l’intelligence artificielle : crise de confiance chez Meta, mégaplan chinois à 2035, illusions de temps libre et ransomware auto-généré, tout s’accélère plus vite que prévu.

👋 Chers Dancing Queens et Super Troupers,
C’est la rentrée… et l’intelligence artificielle a décidé de jouer les profs, les psys, et même les patrons de multinationale.
La semaine commence fort avec Meta, obligé de mettre des garde-fous à ses chatbots après des dérives délirantes avec des ados.
L’entreprise de Mark Zuckerberg, déjà accusée de fermer les yeux sur l’addiction ou le harcèlement, a cette fois dû réentraîner son IA pour qu’elle n’aille plus donner de conseils sur le suicide ou les troubles alimentaires à des mineurs.
Une « erreur de paramétrage », selon eux. On appréciera la légèreté.
Pendant ce temps, Pékin ne chipote pas : la Chine a dévoilé son plan 2035 pour devenir une « société intelligente », avec l’IA intégrée à 90 % des usages, du suivi écologique à la gouvernance.
Objectif affiché : remodeler l’économie mondiale et poser l’IA comme « bien public international ». Traduction : que le monde entier se connecte à leur stack. L’ambition est planétaire, et le timing tombe pile au moment où les Occidentaux parlent de bulle.
À l’Ouest, c’est Nvidia qui dicte la cadence. Jensen Huang, son patron rockstar, vient d’annoncer un trimestre à 46,7 milliards $ (record absolu), et promet que l’IA mènera à la semaine de 4 jours.
Enfin, « promet »… tout en précisant que nous serons « plus occupés que jamais ». Bref, moins de jours au bureau, mais plus de projets, plus de productivité, et plus de data centers à 4 trillions $ pour nourrir ses puces.
Sur le front obscur, ESET a découvert PromptLock, un ransomware expérimental qui se code littéralement lui-même grâce à l’IA.
Chaque attaque est unique, indétectable, et potentiellement à la portée d’un seul individu. Pour l’instant, il n’est qu’en labo, mais il illustre une nouvelle ère où les cybercriminels n’ont plus besoin d’équipes entières de développeurs. L’IA devient leur bras armé…
Et en France ? L’Éducation nationale annonce une IA souveraine pour les enseignants. Un assistant censé « débroussailler » la préparation de cours et analyser les blocages des élèves.
Budget : 20 millions via France 2030, arrivée prévue en 2026. Reste une question : qui a attendu une IA officielle quand ChatGPT, Gemini ou Mistral sont déjà utilisés dans les salles des profs ?
De Meta qui joue les pompiers pyromanes à Nvidia qui redessine nos semaines, de la Chine qui veut modeler la planète aux hackers qui confient leurs scripts à une IA, cette rentrée prouve une chose : l’IA ne fait pas seulement évoluer nos outils, elle redessine nos vies, nos institutions, et nos peurs. Alors, prêts pour le nouveau trimestre ?
Voici le sommaire de la semaine !
👉 Meta AI : du flirt malsain aux garde-fous tardifs 🥵
👉 Plan 2035 : la Chine parie sur l’IA pour remodeler le monde 🤦♀️
👉 Nvidia : l’IA promet la semaine de 4 jours… mais plus de boulot 👽
👉 PromptLock : le ransomware qui écrit ses propres attaques 🧐
👉 Quand l’IA débarque dans la salle des profs 😎

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⚡Si tu as une minute :
Après des scandales où ses chatbots discutaient suicide et troubles alimentaires avec des mineurs, Meta réentraîne ses modèles et coupe l’accès à certains personnages IA. Les autorités américaines lancent déjà des enquêtes.
Pékin dévoile un plan décennal où l’IA devient infrastructure nationale : 90 % d’adoption prévue d’ici 2030, six piliers transformés dès 2027, et ambition affichée de remodeler la société et l’économie mondiale.
Jensen Huang annonce que l’IA pourrait réduire la semaine de travail à quatre jours… tout en nous rendant plus occupés. En coulisse, Nvidia empile des records financiers et prépare ses puces Blackwell Ultra.
Découvert par ESET, PromptLock exploite l’IA pour générer des scripts malveillants uniques et quasi indétectables. Encore confiné aux labos, il préfigure une cybercriminalité automatisée accessible même aux hackers solitaires.
Élisabeth Borne promet un « cerveau auxiliaire » pour aider les profs à préparer leurs cours et suivre les élèves. Budget : 20 millions d’euros. Arrivée prévue en 2026… mais beaucoup jugent l’idée déjà dépassée.
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🔥 Si tu as quinze minutes ?
1️⃣ Meta AI : du flirt malsain aux garde-fous tardifs
Le résumé : Meta serre la vis. Ses IA ne discuteront plus d’automutilation, de troubles alimentaires, ni de suicide avec les adolescents. Exit aussi les conversations romantiques ou l’accès libre aux personnages créés par les utilisateurs. Ces garde-fous font suite à des révélations sur des échanges jugés dangereux, dont des dialogues « sensuels ».
Meta déploie des protections temporaires pour les adolescents dans les pays anglophones, mais fait déjà face à une avalanche d’enquêtes des autorités américaines.

Les détails :
Ados et IA : zone interdite : Meta redessine les frontières : pas question pour un mineur d’obtenir des conseils sur l’autodestruction ou de flirter avec un chatbot. L’entreprise redirige désormais vers des ressources spécialisées plutôt que de risquer la dérive.
Des personnages filtrés : Les profils IA créés par les utilisateurs restent hors de portée des jeunes, le temps que Meta installe des mécanismes durables. L’accès sera limité à un petit cercle de personnages jugés « sûrs ».
Des révélations gênantes : Reuters a mis le feu aux poudres en dévoilant un document où l’IA était autorisée à tenir des conversations « sensuelles » avec des mineurs. Meta s’est empressée de qualifier ce contenu « d’erroné » et de le supprimer.
Pression politique et judiciaire : Le sénateur Josh Hawley prépare une enquête parlementaire, pendant que le procureur général du Texas, Ken Paxton, veut examiner si Meta a trompé les enfants sur les conseils de santé mentale de ses bots.
Pourquoi c’est important : Meta marche sur un fil : séduire les jeunes tout en les protégeant. En verrouillant ses IA, l’entreprise cherche à éviter un nouveau scandale et à montrer qu’elle prend la sécurité des mineurs au sérieux. Mais ces garde-fous encore temporaires laissent planer une question : est-ce un patch rapide ou une vraie refonte de confiance ?
2️⃣ Plan 2035 : la Chine parie sur l’IA pour remodeler le monde
Le résumé : La Chine vient d’annoncer son plan décennal : d’ici 2035, l’intelligence artificielle devra irriguer l’ensemble de son économie et transformer sa société. Le Conseil d’État veut en faire un moteur central de croissance, avec 90 % de taux d’usage dès 2030.
Six piliers sont ciblés : science, bien-être, industrie, consommation, gouvernance et relations internationales. Pékin rêve d’une « société intelligente », tout en vantant une IA comme bien public mondial. Mais entre ambitions planétaires et modèles encore en retrait face aux États-Unis, le pari reste risqué

Les détails :
Une feuille de route jusqu’en 2035 : La Chine fixe son agenda : IA généralisée dès 2027, 90 % d’usage en 2030 et refonte totale de l’économie en 2035. Un calendrier millimétré.
Six domaines sous stéroïdes numériques : Du suivi environnemental à la recherche en sciences humaines, l’IA devra muscler la rechercher, renforcer la science, stimuler l’industrie, fluidifier la consommation et adoucir la diplomatie. Une greffe numérique dans tous les organes vitaux du pays.
Soft power algorithmique : Le Conseil d’État souligne que l’IA doive devenir un « bien public international ». Pékin promet un open source, une coopération avec le Sud global et un soutien à l’ONU, histoire de projeter son influence au-delà de la Grande Muraille.
L’écart se réduit avec Washington : En 2023, les modèles US devançaient de 13 % les IA chinoises aux tests de raisonnement. Un an plus tard, l’écart tombe à 8,1 %. Pékin pousse sur la donnée, la sécurité et l’énergie pour combler ce retard.
Pourquoi c’est important : Si ce plan aboutit, la Chine passera du statut d’usine du monde à celui de cerveau planétaire. Mais entre logiciels parfois capricieux et ambitions XXL, le pays joue une partie d’échecs où chaque coup sera scruté par Washington, Bruxelles et le reste du globe.
3️⃣ Nvidia : l’IA promet la semaine de 4 jours… mais plus de boulot
Le résumé : Jensen Huang, PDG de Nvidia, prédit que l’IA « transformera chaque emploi » et pourrait rendre la semaine de 4 jours aussi naturelle que la fin des 7 jours ouvrés du XIXe siècle.
Mais pas question de lever le pied car l’IA accélère les idées, booste la productivité et redessine les règles du jeu. Entre profits records (46,7 milliards $ au dernier trimestre), ambitions géopolitiques et projets d’usines d’IA à plusieurs milliers de milliards, Nvidia se positionne en architecte de cette révolution.

Les détails :
L’IA, turbo pour l’agenda social : Pour Huang, chaque révolution industrielle bouleverse les habitudes. La prochaine ? Quatre jours de travail, plus de temps libre mais une productivité en orbite.
Une créativité sans fin : L’IA réduit les tâches lourdes, libère du temps et nourrit la créativité des dirigeants. Plus les machines avancent, plus les idées fusent, un cercle presque vertueux.
Profits galactiques : Avec 46,7 milliards $ engrangés en trois mois et une capitalisation au-delà des 4 000 milliards $, Nvidia règne sur le marché, propulsé par ses puces Blackwell Ultra.
Des usines d’IA planétaires : Huang annonce entre 3 000 et 4 000 milliards $ d’infrastructures construites d’ici la fin de la décennie, de la robotique aux data centers.
La semaine de 4 jours déjà testée : Des expériences menées en Grande Bretagne et en Amérique du Nord montrent +24 % de productivité, moins de burn-out et une qualité de vie dopée. Aux Pays-Bas, 32 heures de boulot suffisent pour valider le modèle
Pourquoi c’est important : Parce que cette « semaine Nvidia » pourrait bien devenir la norme. L’IA ne supprime pas seulement des tâches, elle reprogramme le travail. Moins d’heures, plus d’efficacité, et peut-être, pour la première fois depuis longtemps, une économie qui respire autant que ses salariés.
4️⃣ PromptLock : le ransomware qui écrit ses propres attaques
Le résumé : Un nouveau ransomware redéfinit la cybercriminalité. PromptLock, fraîchement détecté par ESET Research, utilise l’IA pour inventer ses propres attaques à la volée.
Il génère des attaques uniques en temps réel et presque indétectable par les antivirus classiques. Pour l’instant, c’est surtout un jouet de labo, mais il pointe vers un futur où un seul hacker pourrait faire trembler le cybermonde

Les détails :
Scripts sur mesure : Avec gpt-oss-20b et l’API Ollama, PromptLock fabrique des scripts Lua en direct. Windows ou Linux. Peu importe, le malware adapte son plan d’attaque à chaque machine.
Hack facile, chaos garanti : Plus besoin d’être un génie du code. L’IA remplace les armées de développeurs et rend les attaques complexes accessibles à presque tout le monde.
Antivirus déboussolés : Chaque exécution génère un script différent. Les défenses classiques se grattent la tête et peinent à détecter la menace.
Encore du test, pas du réel : Pas de panique, PromptLock n’a pas encore frappé hors des laboratoires. Mais son potentiel inquiète déjà les pros de la cybersécurité.
Pourquoi c’est important : PromptLock, c’est le signe que l’IA quitte le bureau pour le côté obscur du Net. Elle transforme un hacker solitaire en petite armée, capable de créer des attaques uniques à chaque clic. La sécurité numérique devra s’adapter, vite et malin, sous peine de se faire surprendre par une intelligence malveillante et futée
5️⃣ Quand l’IA débarque dans la salle des profs
Le résumé : À quelques jours de la rentrée, Élisabeth Borne confirme l’arrivée d’une IA dédiée aux enseignants. Cet assistant promet de les aider à préparer leurs cours et à suivre les élèves. Une charte éthique encadrera son déploiement. Mais dans un contexte où les professeurs utilisent déjà ChatGPT, Gemini ou Mistral, la question surgit : l’État ne court- il pas après un train déjà parti ?

Les détails :
Un cerveau d’appoint pour la classe : L’IA jouera les assistants pédagogiques : recherche rapide de ressources, gain de temps estimé à 57 minutes par jour et suivi personnalisé pour repérer les blocages et les progrès des élèves.
La ministre nuance l’enthousiasme : Élisabeth Borne insiste que l’IA reste un « cerveau auxiliaire ». Pas question de remplacer l’effort de réflexion ou le rôle central du professeur. L’outil sert de soutien, pas de pilote.
Consultation et garde-fous : Charte éthique, concertation avec enseignants, parents, élèves et syndicats : le ministère entend baliser le terrain pour garantir un usage responsable où la technologie soutient sans supplanter.
Un projet souverain à 20 millions d’euros : Financé par le plan France 2030, l’État veut une IA « made in France », prévue pour 2026-2027 pour garder la main sur la technologie.
Un timing discutable : Face à ChatGPT ou Gemini déjà dans les salles de classe, l’initiative risque de ressembler à un gadget patriotique en décalage.
Pourquoi c’est important : Cette initiative illustre le dilemme français : bâtir une alternative souveraine à l’IA tout en restant crédible face aux mastodontes étrangers. Au-delà de l’outil, c’est une question de formation et de confiance envers les enseignants, déjà autonomes et connectés.
❤️ L’outil de la semaine : nano-banana, un Photoshop pour les nuls signé Google
From photo to figurine style in just one prompt.
People are having fun turning their photos into images of custom miniature figures, thanks to nano-banana in Gemini. Try a pic of yourself, a cool nature shot, a family photo, or a shot of your pup.
Here’s how to make your own 🧵
— Google Gemini App (@GeminiApp)
10:41 PM • Sep 1, 2025
Intégré à Gemini fin août, ce générateur/éditeur d’images gratuit fait le buzz. Simple, bluffant, il permet de transformer n’importe quelle photo avec une simple consigne écrite.
À quoi ça sert ?
Changer l’apparence : coupe de cheveux, vêtements, âge, style visuel (1920, Renaissance…).
Modifier l’arrière-plan : s’auto-téléporter à New York ou dans une peinture impressionniste.
Fusionner plusieurs photos : ajouter un objet ou un animal d’une image à l’autre.
Décorer une pièce : insérer meubles, télé, bibliothèque pour réinventer son intérieur.
Créer en 3D : générer une version isométrique d’un objet.
Retouches réalistes : l’outil respecte les visages, ce qui évite les déformations grotesques des concurrents.
Comment l’utiliser ?
- Sur PC : aller sur gemini.google.com, importer une image, écrire sa demande et cliquer sur Envoyer
- Sur mobile : télécharger l’app Google Gemini (iOS/Android), appuyer sur le +, envoyer une photo et entrer sa consigne.
- Astuce : pensez à télécharger vos images une fois générées, la qualité maxi disparaît parfois si les serveurs sont saturés.
💙 La vidéo de la semaine : BeyondMimic, le robot qui danse, court… et fait le « Siu »
Des chercheurs de Cornell ont dévoilé BeyondMimic, un framework qui permet à des humanoïdes d’apprendre des mouvements humains complexes à partir de simples données de motion capture.
Dans une vidéo devenue virale, on voit un robot enchaîner backflips, coups de pied d’arts martiaux, sprints, pirouettes… et même la célébration « Siu » de Cristiano Ronaldo.
Le plus impressionnant : ces gestes ne sont pas préprogrammés. Le système traduit directement les démonstrations humaines en une politique unifiée, rendant les robots capables d’improviser de nouveaux mouvements en temps réel.
Open source et pensé pour la stabilité comme pour l’expressivité, BeyondMimic ouvre des perspectives énormes pour la rééducation, l’éducation, le divertissement, et bien sûr… les vidéos virales de robots qui dansent mieux que nous
Les géants du web doivent-ils interdire purement et simplement les IA aux mineurs ? |
