👋 Chers Dancing Queens et Super Troupers,

Cette semaine, Disney a sorti le carnet de chèques. Pas un petit griffonnage discret, non : un milliard de dollars posés sur la table pour OpenAI. 

Un geste net, massif, presque théâtral. Et soudain, l’IA générative n’est plus seulement l’obsession des geeks, des start-up affamées ou des labos sous NDA. Elle devient officiellement une affaire de studios, de licences, de personnages cultes et d’imaginaire collectif.

Parce que quand Disney s’invite à la table d’OpenAI, ce n’est pas pour “tester un POC”. C’est pour redéfinir qui fabrique les histoires demain, comment elles circulent, et surtout qui tient la manette.

Mickey, Iron Man, Buzz l’Éclair… demain, générés, remixés, animés par des modèles d’IA accessibles au public. Hollywood n’est plus en train de se demander si l’IA va transformer la création. Il est en train de négocier sa place dedans.

Et ce n’est pas un hasard si cette annonce arrive au milieu d’une semaine aussi chargée en signaux contradictoires. D’un côté, OpenAI signe avec Disney et muscle son aura industrielle. 

De l’autre, un chercheur claque la porte en accusant l’entreprise de lisser la vérité, pendant que des utilisateurs grognent contre un ChatGPT 5.2 jugé plus froid, plus rigide, plus “corporate”. 

Comme si, à mesure que l’IA gagnait en pouvoir et en partenaires prestigieux, elle perdait un peu de sa spontanéité originelle.

Ajoutez à ça l’annonce d’un “mode adulte” prévu pour 2026, histoire de rappeler qu’on parle désormais d’un outil utilisé par des centaines de millions de personnes, avec des attentes très différentes… et pas toujours compatibles avec une morale universelle en mode bac à sable. 

Sans oublier le patron de Hinge qui quitte son poste pour lancer une app de dating dopée à l’IA, preuve que même nos histoires d’amour sont désormais considérées comme optimisables par les machines.

Voici le sommaire de la semaine :

👉 Quand Disney embrasse OpenAI, Hollywood change de scénario 🤖

👉 “On cache la vérité” : un chercheur quitte OpenAI et balance 🕵️‍♂️

👉 Moins de filtres, plus de liberté : ChatGPT passe à l’âge adulte 🚀

👉 ChatGPT 5.2 jugé plus froid : OpenAI rate-t-il son ton ? ❄️

👉 Overtone : l’ex-CEO de Hinge mise tout sur l’IA 🎯

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Si tu as une minute :

  • Disney met un milliard sur la table et s’allie à OpenAI pour exploiter ses licences (Disney, Marvel, Star Wars…) dans la génération vidéo via Sora. Ce n’est pas un test : c’est un pari stratégique massif sur l’IA comme futur moteur de création culturelle. Hollywood ne regarde plus l’IA de loin, il signe avec.

  • Un ancien chercheur affirme qu’OpenAI freine la publication de recherches montrant les effets négatifs potentiels de l’IA, notamment économiques. Le départ relance le débat sur la transparence et le virage commercial de l’entreprise. Derrière la vitrine produit, la culture “open” semble sérieusement sous tension…

  • OpenAI prépare une version moins restrictive de ChatGPT, réservée aux adultes, avec des discussions plus libres et moins filtrées. Le lancement est repoussé à 2026 pour fiabiliser la vérification d’âge. Ce n’est pas qu’une question de NSFW : c’est la reconnaissance que l’IA grand public ne peut pas parler à tout le monde comme à un collégien.

  • Des early users jugent ChatGPT 5.2 plus froid, plus rigide et moins agréable que les versions précédentes. Techniquement plus stable, humainement moins attachant. Un rappel que dans l’IA grand public, l’expérience perçue compte parfois autant que les performances réelles.

  • Justin McLeod quitte Hinge pour fonder Overtone, une app de rencontre basée sur l’IA et la voix, avec le soutien de Match Group. Objectif : dépasser le swipe et créer des connexions plus profondes. L’IA continue d’envahir nos vies… jusque dans nos relations amoureuses.

WAICF 2026

12 & 13 février 2026 - Palais des Festivals, Cannes

Le World AI Cannes Festival (WAICF) revient pour sa 5ᵉ édition, réunissant leaders mondiaux, innovateurs et décideurs pour explorer les dernières avancées en intelligence artificielle.

Pendant deux jours, les participants bénéficieront d’un aperçu unique des technologies de pointe, des applications concrètes et des stratégies qui façonnent l’avenir de l’IA dans tous les secteurs.

10 000+ participants - 320 intervenants - 220 exposants & startups - 250+ conférences et démo sessions

🔥 Si tu as quinze minutes

1️⃣ Quand Disney embrasse OpenAI, Hollywood change de scénario

Le résumé : Disney accélère nettement son virage technologique. Le géant du divertissement investit 1 milliard de dollars dans OpenAI. L’accord autorise l’outil vidéo Sora à exploiter une partie soigneusement encadrée du catalogue Disney, soit plus de 200 personnages et univers emblématiques.

Cette alliance dessine un nouveau cadre entre cinéma et génération vidéo automatisée, tout en protégeant les acteurs et les licences. En toile de fond, Disney durcit parallèlement le ton face à Google sur l’usage de contenus protégés.

Les détails :

  • Un investissement stratégique majeur : Disney injecte 1 milliard de dollars dans OpenAI. Ce projet confirme son ambition de peser dans la création générative et d’intégrer ces technologies à ses services numériques.

  • Sora s’enrichit du catalogue Disney : Plus de 200 personnages et décors iconiques rejoignent Sora, dont Mickey Mouse, Cendrillon, Black Panther et Luke Skywalker, sans utiliser les visages ni les voix des acteurs.

  • Des vidéos pensées pour Disney+ : Certaines créations générées avec Sora devraient être diffusées sur Disney+, un signal fort de l’importance accordée au projet.

  • Une approche rassurante pour les studios : En excluant l’image et la voix des comédiens, Disney limite les craintes liées aux droits et aux licences.

  • Google sous pression juridique : En parallèle, les avocats de Disney adressent une lettre à Google, dénonçant l’usage présumé de contenus protégés pour l’entraînement de modèles d’IA, selon Variety.

  • Bob Iger en chef d’orchestre discret : Le PDG de Disney entretient des liens étroits avec Thrive Capital, investisseur clé d’OpenAI, et détient une participation dans sa société de gestion depuis 2023.

Pourquoi c’est important : Cet accord trace une voie plus apaisée entre Hollywood et l’IA. Disney montre qu’une collaboration encadrée peut stimuler l’innovation sans sacrifier les œuvres originales, tout en redéfinissant les règles de la création numérique mondiale.

2️⃣ “On cache la vérité” : un chercheur quitte OpenAI et balance

Le résumé : Un malaise silencieux traverse OpenAI. Selon Wired, au moins deux chercheurs en économie ont quitté OpenAI. Ils dénoncent une frilosité croissante à publier des études suggérant que l’IA pourrait fragiliser l’économie. Parmi eux, Tom Cunningham, qui accuse l’équipe de recherche d’avoir glissé d’un rôle analytique vers une communication orientée.

En arrière-plan, OpenAI poursuit sa métamorphose. Fondée en 2016 comme organisation à but non lucratif, l’entreprise est devenue un acteur à but lucratif d’intérêt public, engagé dans des paris financiers massifs.

Les détails :

  • Une démission qui claque : Tom Cunningham, chercheur en économie, quitte OpenAI et écrit en interne que la recherche économique s’apparente désormais à un outil de promotion plutôt qu’à une exploration indépendante.

  • La ligne officielle se durcit : Jason Kwon, directeur de la stratégie, explique que l’entreprise doit prioriser des “solutions” plutôt que des publications sur des sujets complexes.

  • Des départs en série : Selon Wired, au moins deux membres de l’équipe de recherche économique ont quitté l’entreprise, lassés d’un climat jugé hostile aux analyses défavorables à l’IA.

Pourquoi c’est important : Cette affaire éclaire la tension centrale de l’IA moderne : peut-on encore critiquer une technologie quand elle pèse des centaines de milliards de dollars ? Chez OpenAI, la recherche semble désormais marcher sur un fil, suspendue entre vérité scientifique et impératifs économiques.

3️⃣ Moins de filtres, plus de liberté : ChatGPT passe à l’âge adulte

Le résumé : OpenAI sort enfin du flou. L’entreprise annonce viser le premier trimestre 2026 pour le lancement du mode adulte de ChatGPT. Une échéance conditionnée à un point clé : la fiabilité de ses systèmes de prédiction d’âge.

Longtemps évoquée par Sam Altman sans calendrier précis, cette évolution devient officielle, assumée et encadrée. L’objectif consiste à encadrer les usages destinés aux adultes sans jamais exposer les mineurs. Le tout s’inscrit dans un cadre réglementaire qui se durcit partout dans le monde.

Les détails :

  • Une date enfin posée : OpenAI confirme, via Fidji Simo, un lancement prévu au premier trimestre 2026. C’est la toute première fenêtre temporelle annoncée publiquement pour le mode adulte de ChatGPT.

  • Un virage stratégique assumé : Jusqu’ici prudente, l’entreprise reconnaît désormais une demande croissante pour des contenus réservés aux adultes. Cette annonce repositionne ChatGPT face à ses concurrents directs.

  • La concurrence en ligne de mire : Des chatbots comme Grok, développé par xAI, proposent déjà des fonctionnalités adultes. OpenAI observe, analyse, mais refuse toute précipitation.

  • La prédiction d’âge comme clé de voûte : Avant toute activation, OpenAI veut sécuriser un modèle capable d’identifier correctement les moins de 18 ans. Des tests sont en cours dans plusieurs pays pour évaluer sa fiabilité.

  • Zéro tolérance à l’erreur : Une mauvaise classification représenterait un risque majeur. OpenAI préfère retarder le lancement plutôt que fragiliser la confiance du public.

  • Pression réglementaire croissante : Europe et États-Unis renforcent leurs exigences sur la vérification d’âge. Le mode adulte devra s’y conformer dès son arrivée.

  • Des usages strictement encadrés : Sam Altman évoque des échanges sexuels entre adultes vérifiés, réservés à des profils clairement identifiés.

Pourquoi c’est important : Parce que ChatGPT ne se contente plus d’expérimenter. En fixant un cap pour 2026, OpenAI transforme un sujet sensible en projet structuré. Une avancée prudente, mais décisive, pour un outil devenu grand public et désormais en passe de grandir encore.

4️⃣ ChatGPT 5.2 jugé plus froid : OpenAI rate-t-il son ton ?

Le résumé : À peine lancé, ChatGPT 5.2 déclenche une vague de critiques inattendues. OpenAI le présente comme « le modèle grand public le plus intelligent au monde », selon Sam Altman.

Pourtant, sur Reddit, plusieurs utilisateurs fidèles évoquent une expérience jugée fade, trop formelle, voire moins inspirante que ChatGPT 5.1. La sortie intervient dans un contexte tendu, alors que Google impressionne avec Gemini 3. En moins de 24 heures, le débat enfle : évolution réelle ou faux pas passager ?

Les détails :

  • Une promesse très ambitieuse : OpenAI affirme que ChatGPT 5.2 surclasse tous les modèles accessibles au grand public, une déclaration forte au moment même où Gemini 3 monte en puissance.

  • Accueil glacial sur Reddit : Sur le subreddit ChatGPT, un fil intitulé « Alors, que pensez-vous de la version 5.2 ? » concentre de nombreuses réactions négatives dès le premier jour.

  • Des critiques très directes : L’utilisateur AsturiusMatamoros résume le malaise en parlant d’un modèle « trop institutionnel » et « en retrait par rapport à la version 5.1 ».

  • Un ton jugé trop robotique : Plusieurs messages dénoncent un chatbot perçu comme rigide, peu engageant, comparé à « un robot d’entreprise ».

  • Une minorité très bruyante : TechRadar rappelle toutefois que ChatGPT compte environ 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, et que les mécontents s’expriment souvent plus fort que les satisfaits.

  • Verdict encore prématuré : Moins de 24 heures après le lancement, même TechRadar admet qu’il reste trop tôt pour évaluer objectivement les progrès réels de ChatGPT 5.2.

Pourquoi c’est important : Cette réaction à chaud illustre la pression extrême qui pèse sur chaque nouvelle version d’IA. À l’heure où Gemini 3 redéfinit les attentes, ChatGPT 5.2 joue gros : convaincre sur la durée ou ajuster rapidement le tir pour éviter que la déception ne s’installe.

5️⃣ Overtone : quand l’ex-CEO de Hinge mise tout sur l’IA

Le résumé : Justin McLeod, fondateur et PDG de Hinge, abandonne les commandes pour lancer Overtone, une nouvelle application de rencontre dopée à l’intelligence artificielle. Soutenu financièrement par Match Group, le projet ambitionne de réinventer les connexions amoureuses.

Grâce à la voix et à des outils d’IA, la plateforme favorise des échanges plus profonds et plus authentiques. Pendant ce temps, Hinge change de capitaine mais conserve le cap sur l’IA, avec des résultats déjà mesurables.

Les détails :

  • Justin McLeod change de terrain de jeu : Fondateur de Hinge en 2011, Justin McLeod quitte officiellement son poste pour créer Overtone. Il restera toutefois consultant chez Hinge jusqu’en mars, histoire d’assurer une transition en douceur.

  • Overtone, un projet incubé chez Hinge : Développée pendant un an par une équipe dédiée, Overtone mise sur l’IA et les systèmes vocaux. Ces outils favorisent des connexions plus réfléchies et personnelles, loin du simple défilement de profils.

  • Match Group mise gros : Propriétaire de Hinge, Tinder et OkCupid, Match Group finance Overtone en pré-amorçage et prévoit de prendre une « participation substantielle », selon son communiqué officiel.

  • Le marché des apps sous tension : Tinder aligne neuf trimestres consécutifs de baisse des abonnés payants. Pour relancer la machine, l’IA devient l’arme principale contre la lassitude, notamment chez la génération Z.

  • Hinge poursuit sa mue : Jackie Jantos, désormais PDG, souligne que la fonctionnalité de recommandation par IA lancée en mars a augmenté de 15 % les mises en relation et échanges de contacts au premier trimestre. Hinge vise toujours un milliard de dollars de revenus d’ici 2027.

Pourquoi c’est important : L’IA ne se contente plus d’optimiser les matchs, elle redessine toute l’expérience amoureuse. Entre promesses de connexions plus sincères et inquiétudes sur les données personnelles, la rencontre en ligne entre dans une nouvelle ère, plus technologique que jamais.

❤️ L’outil de la semaine : Google Disco transforme tes onglets en apps

Avec Disco, Google teste une idée simple et radicale : arrêter de faire du web une suite d’onglets passifs. Propulsé par Gemini 3, GenTabs transforme ta navigation en applications temporaires générées à la volée, directement à partir de ce que tu consultes.

À quoi ça sert ?

  • Transformer une session de recherche en outil interactif (visualisation, synthèse, planification)

  • Créer des mini-apps personnalisées sans coder, juste en décrivant ce que tu veux

  • Exploiter plusieurs onglets en même temps pour structurer une tâche complexe

  • Raffiner et faire évoluer l’app générée en langage naturel

  • Garder un lien clair vers les sources originales utilisées

Comment l’utiliser ?  Tu navigues normalement, Disco analyse tes onglets, GenTabs te propose une app pertinente… ou tu la demandes explicitement par prompt. L’app apparaît, s’adapte à tes instructions, puis disparaît une fois la tâche terminée.

💙​ La vidéo de la semaine : Pixar, l’IA et le goût du chaos

Sur Sora, l’outil vidéo d’OpenAI, les utilisateurs détournent déjà l’esthétique Disney et Pixar pour produire des trailers générés par IA d’un cynisme absolu : humour noir, tabous explosés, provocations racistes ou sordides. Une plongée dérangeante dans ce que devient la culture pop quand l’IA enlève les freins… et révèle nos pulsions collectives

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